À propos

Francophonie Août 2019. Cour d’honneur du Palais-Royal. Photo : Yvon Pantalacci.
Communication du ministère de la culture illustrant la francophonie à travers la personnalité d’Aimé Césaire (Cour d’honneur du Palais-Royal). Photo : Yvon Pantalacci. Juin 2019

Au rythme où vont les choses, le bien-fondé d’une réflexion sur la francophonie pourrait d’ici peu être remis en cause tant le processus de diffusion de l’anglais semble s’accélérer, s’inscrire dans l’ordre des choses et pour tout dire dans les esprits.

Une omniprésence considérée comme acquise et à laquelle on souscrit désormais par habitude, conformisme, absence de réflexion critique ou pragmatisme, quand il ne s’agit pas d’un sens mal compris de nos intérêts.

Bien des questions demeurent cependant et bien des points restent en suspens face auxquels il peut sembler légitime de s’interroger.

La simple affirmation de l’usage systématique voire indispensable d’une langue ne devrait-elle pas suffire à nous alerter ?
La langue que nous parlons et la façon dont nous la parlons, nous dit Louis-Jean Calvet, révèle quelque chose de nous.
Quelle image nous renvoie-t-elle dès lors et quels rapports entretient-on à la langue de domination et par là même, à sa propre langue?

Être francophone, en un mot, est-ce dénoncer les effets de l’impérialisme anglo-saxon parce qu’on est anti-impérialiste ou parce qu’on lui en aurait préféré un autre où l’on aurait été plus dominant ou encore, entre complexe, déni, mimétisme et identification au modèle dominant, véritablement oser, entreprendre, s’affirmer pour ce que l’on est  et s’approprier enfin sa langue?